Dans son préambule, l’Accord National Interprofessionnel de juin 2013, précise que « la qualité de vie au travail (QVT) désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises d’autant plus quand leurs organisations se transforment. De ce fait, la question du travail fait partie intégrante des objectifs stratégiques de l’entreprise et doit être prise en compte dans son fonctionnement quotidien afin, notamment, d’anticiper les conséquences des mutations économiques ».
Cette approche globale met l’accent sur le lien étroit existant entre la QVT et la performance des organisations. L’efficacité d’une organisation est complètement dépendante de sa capacité à correctement articuler les dimensions humaines, sociales et techniques du travail. Sa performance et sa compétitivité sont conditionnées par la combinaison des performances individuelles et collectives dans le cadre du dialogue social d’une part et du dialogue professionnel d’autre part.
Si l’amélioration de la QVT doit être un objectif stratégique pour toutes les organisations, elle ne se décrète pas. Pour être durable, elle doit se construire sur un modèle coopératif. Elle nécessite du temps, pour que chaque acteur puisse s’acculturer et se l’approprier : individuellement tout d’abord au travers de la perception que les individus ont de leurs conditions de travail, collectivement ensuite par des éléments objectifs tels que les conditions de travail, l’organisation du travail, les relations sociales, la préservation de la santé et de la sécurité des individus, les possibilités de réalisation et de développement professionnel, les conditions permettant la conciliation avec la vie personnelle, …. Formidable occasion de revisiter voire de repenser le travail, elle est surtout pour toute organisation une opportunité et constitue un puissant levier de l’efficacité individuelle et collective.