Risques psychosociaux

S’ils sont connus et compris, les risques psychosociaux (RPS) n’en sont pas moins le parent pauvre de la prévention. Pourtant, au même titre que les risques professionnels, ils doivent être évalués et intégrés dans le plan de prévention de tout organisme, public ou privé (Articles L 4121-1 à L4121-4 du code du travail). Situés à l’interface de l’individu et de sa situation de travail, ils renvoient aux impacts qu’ont les conditions de travail sur la santé physique et mentale des individus. Indépendamment, les risques psychosociaux ont aussi un impact sur le fonctionnement et la performance des organisations (absentéisme, turnover, ambiance de travail…).

Derrière l’expression risques psychosociaux, se cache une réalité d’une grande diversité. Les situations à risques rencontrées peuvent être induites par l’activité elle-même ou générées par l’organisation et les relations de travail. Les RPS recouvrent généralement les violences internes commises par des personnels au sein de l’entreprise, les violences externes commises sur les personnels par des personnes externes et le stress.

Leurs causes multifactorielles ont souvent tendance à s’imbriquer les unes dans les autres et à interagir entre elles. Les conséquences d’un risque deviennent alors les causes d’un nouveau risque. De fait, contrairement aux risques « classiques », les RPS n’ont pas toujours une chaîne de causalité linéaire ; elle a même plutôt tendance à être circulaire. Une autre particularité des RPS tient à leur caractère subjectif. La perception qu’a l’individu de la qualité de sa relation à l’autre est un paramètre essentiel qui doit être pris en compte.

Sujet à la fois complexe et sensible, la prévention des RPS nécessite une approche spécifique. La démarche de prévention doit avant tout être centrée sur le travail et son organisation. Les mesures qui seront prises ensuite devront, pour être efficace, intervenir le plus en amont possible et être susceptibles d’éviter les risques.